Proverbes indiens, page 1

Je ne suis ni l'aile droite ni l'aile gauche. Je suis l'oiseau.

On accepte une coupe de poison de celui qui vous a offert cent coupes de nectar.

En amour, les mendiants et les rois sont égaux.

Au jour du jugement, la plume du savant pèsera autant que l'épée du guerrier.

On connaît la valeur du sel quand il n'y en a plus, et celle d'un père après sa mort.

Parmi les gens, les uns sont des cailloux, les autres des joyaux.

Le diable même a besoin d'un compagnon.

N'attends que ruades de l'amitié d'un âne.

Pourquoi s'en prendre à la flèche, quand le tireur est présent ?

Le scorpion pique celui qui l'aide à sortir du feu.

La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.

Personne ne sort de son lit pour dormir par terre.

Jette une poignée de pierres, une au moins atteindra son but.

Le compagnon de la femme est l'homme, le compagnon de l'homme est le travail.

Si c'est cher, ô sahib, tu pleures une fois ; si c'est bon marché, tu ne cesseras de pleurer.

Un homme sans une femme n'est qu'un demi-homme.

Mauvaise serrure attire le crocheteur.

Chat qui dort ne chasse pas.

L'homme du désir périt avec ce qu'il désire.

Quand le coassement des grenouilles prend fin, on n'en apprécie que mieux le silence.

On admire les choses que l'on ne comprend pas.

L'enfant qui sait marcher est un dieu pour l'enfant dans son berceau.

De la discussion jaillit la lumière.

N'appelle pas le chat pour mettre d'accord deux oiseaux qui se battent.

Qui approche le beurre du feu,Veut probablement qu'il fonde.

Parler de ce qu'on ne connaît pas, c'est vouloir jouer aux échecs sans échiquier.

Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s'il n'en a pas et la perd s'il en a.

Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte.

Il faut répondre au diable dans la langue du diable.

Ruiné, tu peux aller chez ton ami, mais non chez ta sœur.