Proverbes allemands, page 1

De ce qui arrive au maître, le serviteur reçoit aussi sa part.

A la fourche, on reconnaît le paysan, au bec l'avocat.

Toutes sortes de gens disent la vérité : les sots, les enfants et les ivrognes.

Les médecins purgent les corps ; les théologiens, la conscience, et les gens de loi, la bourse.

La femme, comme la Lune, brille d'un éclat emprunté.

Au pays des boiteux chacun pense qu'il marche droit.

L'oiseau chante comme le lui permet son bec.

Une haie de séparation garde verte l'amitié.

Le clocher est un doigt qui nous montre le ciel.

Le meilleur moyen de salut est la présence d'esprit.

L'enclume ne se met pas en peine des coups.

Ce que je ne sais pas ne m'irrite pas.

Vous avez beau cacher la queue d'un âne, il montrera toujours ses oreilles.

Qui parle beaucoup à table a encore faim en se levant.

Quittez le monde avant qu'il ne vous quitte.

Les mouches maigres n'en piquent que plus fort.

D'un dissipateur il y a peu à hériter.

Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux.

La fierté et la bêtise sont faites du même bois.

La vérité engendre la haine.

Les grands arbres donnent plus d'ombre que de fruit.

Nul n'est plus chanceux que celui qui croit à sa chance.

Les jeunes filles sont des raisins frais et les vieilles filles des raisins secs.

Une femme et un poêle ne doivent pas bouger de la maison.

Où règne la femme, le diable est premier ministre.

L'éponge absorbe, mais il faut la presser pour qu'elle s'exprime.

Mieux vaut s'asseoir avec le hibou que voler avec le faucon.

L'amour et la haine sont des parents consanguins.

Les yeux se fient à eux-mêmes, les oreilles se fient à autrui.

Le travail du matin vaut de l'or.