Proverbes chinois, page 13

L'arbre élevé attire le vent.

Quand les hommes sont ensemble ils s'écoutent, les femmes et les filles se regardent.

L'homme ne vit pas cent ans et se fait du souci pour mille.

Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter que l'on étouffera le feu avec de la paille.

Aimez votre voisin mais ne supprimez pas votre clôture.

Les voleurs sont certes haïssables, mais leur intelligence peut surpasser celle de l'homme de bien.

Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie.

Quand tout va mal, regarde-toi dans le miroir.

Lorsqu'on achète des souliers, on s'informe du pied.

Le palais conduit à la gloire, le marché à la fortune et la solitude à la sagesse.

On n'est jamais puni pour avoir fait mourir de rire.

Creusez un puits avant d'avoir soif.

Le pauvre devine ce que donne la richesse, le riche ne sait ce que signifie la pauvreté.

La langue bute toujours sur la dent qui fait mal.

La plus grande vertu est comme l'eau : elle est bonne pour toutes choses.

Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas.

Mieux vaut essuyer une larme de pauvre que d'obtenir cent sourires de ministre !

S'il n'est pas soutenu par un tuteur, le jeune arbre se courbe facilement.

Ne vous inquiétez pas d'avancer lentement ; inquiétez-vous seulement si vous êtes arrêté.

Cultiver les sciences et ne pas aimer les hommes, c'est allumer un flambeau et fermer les yeux.

Quand une parole est lâchée, même quatre chevaux seraient en peine pour la rattraper.

Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance.

Il est facile de recruter mille soldats, mais il est difficile de trouver un général.

Plus le gingembre est vieux, plus il est piquant.

Il est préférable de se faire tuer à coups de bâton que de mourir de peur.

La première fois c'est une erreur, la seconde c'est qu'on le fait exprès.

Celui qui surpasse les autres est fort. Celui qui se surpasse lui-même est encore plus puissant.

Quand on achète une maison, on regarde les poutres ; quand on prend une femme, il faut regarder la mère.

Seul celui qui a emprunté la route connaît la profondeur des trous.

Répétés trois fois, les mots deviennent fades comme l'eau.